Une réglementation, en vigueur depuis le début de l’année, impose l’anglais dans les communications radiotéléphoniques en Suisse. Pour les sénateurs, la mesure est une source d’incertitudes, surtout dans les aérodromes régionaux. De plus, sa mise en oeuvre ne tient pas assez compte de la volonté politique.
Lors de la révision partielle de 2017 de la loi sur l’aviation, le Parlement était parti du principe que la règle de l’usage exclusif de l’anglais devait s’appliquer en premier lieu aux aéroports nationaux et au trafic aérien de ligne international à des fins commerciales. Il devait être possible ailleurs de continuer à communiquer dans une langue nationale, en plus de l’anglais.
Mais le Conseil fédéral est allé beaucoup plus loin que l’objectif prévu. Il a interdit les langues nationales aussi pour les vols à vue non commerciaux.
La ministre des transports Simonetta Sommaruga a maintenu jeudi sa position. Elle estime que le texte améliore la sécurité aérienne. Devant l’ampleur prise par la thématique – passant d’une question linguistique à une question nationale, elle a toutefois refusé de s’opposer au texte.
La motion adoptée par le Parlement exige que la langue utilisée en radiotéléphonie soit définie d’entente avec les cercles des utilisateurs de l’espace aérien, afin que les communications puissent continuer à s’effectuer dans la langue nationale locale en plus de l’anglais pour les vols non commerciaux.
ATS KEYSTONE-SDA-ATS AG
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